Ce billet « survivre à l’ère de l’information » vous donnera une idée de la masse astronomique de données dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Une masse complexe, ingérable, et en grande partie sans valeur (réplications…), qui doit naturellement trouver la voie de son organisation. Depuis l’émergence de l’économie de l’information, tout se passe comme si nous suivions ce type de mouvement :
- Phase 1 : le contenu statique est devenu un contenu dynamique : contenu structuré, horodaté, taggé, labellisé, user generated content, OCR, rich media, mash up et agrégations intelligentes, etc.
- Phase 2 : la relation statique est devenue une relation dynamique : géolocalisée, contextualisée, en « cercles », portabilité de l’identité et des contacts, etc.
- Phase 3 : organisation d’une intelligence « statique » = contenu dynamique + relation dynamique. C’est le mix – aujourd’hui tâtonnant – sémantique + social : nous sommes dans une phase d’organisation de haut niveau de l’information qui se fonde simultanément sur les propriétés et dynamiques des contenus et des relations, et démultiplie à une échelle astronomique les potentialités d’interaction.Ainsi, personnalisation, recommandation, web sémantique (extension des meta-données, du RDF aujourd’hui natif sur certains CMS) et tous les nouveaux angles d’indexation, d’interopérabilité et d’interface structurant la recherche, qui le sous-tendent : de l’OpenGraph de Facebook aux interactions référencement réseaux sociaux / micro-blogging / app stores… mais aussi organisation visuelle : mind mapping, data vizualisation, identification / recherche d’images, journalisme de données et exploitation des « open datas ».
NB L’enjeu à ce stade pour les éditeurs est de concevoir les bases verticales, les outils, standards d’échanges et modalités d’interface, qui vont consolider, rendre interopérables et interagissantes les données, avec d’autres données, et avec les médias sociaux et interfaces sociales, faisant naître une valeur supérieure non pré-existante, une « intelligence ».
- Phase 4 : apparition d’une intelligence « dynamique », de haut niveau = meta-intelligence, traitement complexe (neuronal, sensoriel…), apparition de propriétés émergentes, cognition, conscience globale.
3 commentaires sur “Datas, contenus et relation sociale : la naissance d’une intelligence organisée.”
Je ne peux que confirmer les propos de l’article travaillant sur un projet dans ce domaine, mon approche est détaillée sur le blog du projet : http://blog.networkvb.com/ et sur sa fan page pour être tenu au courant des avancées http://www.facebook.com/Networkvb
Merci, mais …..
J’ai envie de dire tant à l’auteur qu’à Vincent, so what ?????
Les développements technologiques, les efforts des éditeurs, blabla,….. OK mais pour quelle valeur ajoutée ?
C’est bien de nous annoncer des nouvelles fonctionnalités, mais c’est encore mieux de nous aider à en commprendre les finalités et les usages !
Merci de vos commentaires. @Vincent, effectivement l’approche est intéressante, je me suis abonnée.
@Claude, le billet ici étant très court décrit juste un mouvement, une tendance globale du Web : c’est une simple observation, plus que l’annonce de nouvelles fonctionnalités.
Mais à mon sens l’étape 1 est déjà que les entreprises elles-mêmes comprennent ces tendances pour être en mesure de trouver les applications concrètes chacune dans leur domaine. Ensuite qu’elles aident les utilisateurs à comprendre les finalités et usages des fonctionnalités, effectivement !
Comme en outre une interface sera très vite, par exemple n’importe quel objet du quotidien, quantitativement les possibilités sont absolument incalculables. Chacun peut trouver les siennes.
Un exemple anecdotique, parmi des milliards d’autres, de ce qui est réalisable / en train de se réaliser : ma plante verte (dotée d’une interface « sociale ») me prévient (accès aux réseaux sociaux – micro-blogging) quand elle a besoin d’être arrosée (accès à ses propres données environnementales).
Ceci existe déjà, poussons un peu plus loin : elle va chercher des infos sur le Web (accès open data) pour me dire précisément quelle dose d’eau je dois lui mettre (croisement de ses propres données et de l’open data => conclusions = création d’intelligence). Elle en profite pour me signaler également qu’elle est un peu trop exposée au soleil, et qu’il serait bien que je la déplace légèrement car elle a observé que mon ami et voisin Untel (accès à mes cercles d’amis et connaissances) possède la même plante (accès aux données publiques de mes amis) et que celle-ci se porte mieux et fait plus de fleurs depuis qu’il l’a placée sous une fenêtre orientée nord. (croisement entre les données de mes amis et les miennes => conclusions = création d’intelligence)