Les actions de formation qu’il faudrait mener pour renverser la problématique apparemment insoluble de l’emploi vont bien au-delà – et vers d’autres cibles – de ce qui s’envisage communément.
Car c’est à la dimension culturelle structurante (les cadres de pensée enfermants), et pas juste à leur dimension « outil » induite, appliquée (toutes les méthodes, recettes, pensables et – évidemment – déjà pensées, vues et revues, contenues *à l’intérieur de* ces cadres) qu’elles devraient s’attaquer.
Mais envisage-t-on, aussi, des formations pour mieux conscientiser l’irrationalité des agents économiques ?
Pour se désaccoutumer du management de l’immobilisme ?
Pour soigner les formes de rationalisation de la domination moderne ?
Pour lâcher-prise de l’obsession normativo-scientifisante et de toutes les façons d’ensiler le vivant ?
Pour inverser les cercles banalement vicieux de la bonne intention infernale ?
Pour mesurer la démesure des mesures ?
In fine, envisage-t-on de former à identifier les paradoxes – ceux du solutionnisme impuissant – et à s’en construire – puisqu’à l’évidence cela fait système – une vue globale ? Pourtant la seule posture possible lorsqu’on veut chercher des voies de dépassement et de résolution. Et reconstituer des marges d’action, là où elles ont disparu.